Vous êtes amoureux de la culture américaine et vous souhaitez partir aux USA prochainement ? Si vous êtes ressortissant d’un pays bénéficiaire du VWP (Visa Waiver Program), vous devez remplir obligatoirement une demande d’autorisation ESTA (Electronic System for Travel Authorization) depuis le 12 janvier 2009. Cependant, la nationalité n’est pas le seul critère d’admissibilité à l’ESTA, la durée et le motif du séjour aux USA sont tout aussi importants.

Obligations des voyageurs bénéficiant de l’ESTA

L’ESTA s’applique aux voyageurs souhaitant partir aux USA pour une durée de 3 mois maximum. Il concerne trois types de situations :

• séjour touristique (voyage en famille, circuits accompagnés, autotour…) ;
• voyage d’affaires ;
• transit.

Si le demandeur est éligible au Programme d’Exemption de Visa (VWP), il doit en échange respecter certaines règles. À ce titre, son séjour ne doit pas excéder 90 jours, il n’est pas possible de changer de statut (ex : arriver dans le cadre d’un voyage touristique puis décider de travailler aux États-Unis). De plus, il ne peut pas demander à prolonger sur place le séjour aux USA.

Par ailleurs, le demandeur d’ESTA ne doit pas non plus suivre des études ou exercer une activité professionnelle sans un visa. Si le titulaire de l’ESTA voyage aux USA pour des raisons professionnelles, il peut participer à des séminaires, des réunions et des colloques, rencontrer des clients et des partenaires, prendre des commandes et négocier des contrats, mais ne peut pas percevoir de rémunération.

Conformément à l’article 214 (b) de la loi sur l’immigration et la nationalité (INA), tout demandeur d’ESTA devra justifier sa demande par des preuves de son intention de ne pas abandonner son lieu de résidence principal. Ainsi, les autorités américaines peuvent demander des informations sur votre voyage outre-Atlantique comme votre lieu de séjour, mais aussi concernant votre pays d’origine (profession, adresse, nom de vos parents, etc.).

Le formulaire ESTA n’est applicable qu’aux entrées sur le territoire américain par avion ou bateau. S’il s’agit d’une arrivée par voie terrestre, les formalités seront différentes.

Le voyageur désireux de passer plus de 90 jours doit impérativement rentrer dans son pays d’origine, où il pourra faire la demande du visa lui permettant de voyager aux USA, en dehors du cadre du Visa Waiver Program.

La demande d’autorisation ESTA se fait sur internet en remplissant un formulaire en ligne, accompagné d’un paiement pour payer les frais administratifs. Cette démarche peut se réaliser sur le site officiel du gouvernement américain ou sur un site privé.

Enfin, il est demandé aux voyageurs qui souhaitent partir aux États-Unis via l’ESTA, d’avoir un passeport valide, il peut s’agir d’un passeport biométrique ou électronique.

Partir aux États-Unis : les avantages de l’ESTA

Partir aux États-Unis avec l’autorisation de séjour temporaire confère de nombreux avantages.

D’une part, vous n’avez pas nécessairement besoin de faire les formalités à l’avance, comme c’est le cas pour le visa. En effet, vous avez jusqu’à 72 h avant votre départ pour effectuer votre demande, ce qui laisse beaucoup plus de flexibilité.

L’autorisation ESTA est valable deux ans et n’impose aucun nombre de séjours maximum sur le territoire américain, la seule condition est de respecter la durée légale du voyage de 90 jours maximum. Par ailleurs, l’ESTA permet une totale liberté de mouvement au sein des USA, vous pouvez donc très bien visiter New-York, puis séjourner quelques jours dans le parc national des Everglades et finir par l’ouest américain.

Enfin, visiter les États-Unis avec l’ESTA permet de vous affranchir des coûts liés à une demande de visa au consulat général des USA. Pour obtenir ce dernier, il faudra s’acquitter d’au minimum 152 $, contre une dizaine de dollars pour le document ESTA.

Qui n’a pas droit à l’ESTA ?

La majorité des voyageurs ne bénéficiant pas de l’ESTA se doivent de demander le visa B. Cette catégorie de visa regroupe ces deux situations les plus fréquentes :

•  projet touristique ou personnel de plus de 90 jours (roadtrip américain, visite des parcs nationaux…). Ce type de séjour nécessite l’obtention d’un visa B-1 ;
•  projet d’activités commerciales (investissement, achat-revente, etc.). Dans ce cas, il est demandé de solliciter un visa B-2 à l’ambassade américaine.

Lorsqu’il s’agit d’un stage à l’étranger, il faudra faire une requête de visa J1. Il est également possible de commander d’autres types de visa, plus rares, spécifiques à certaines situations. Quel que soit le visa, le demandeur doit se rendre à l’ambassade des États-Unis pour déposer sa demande de visa et fournir les justificatifs demandés.

En outre, si le requérant a récemment voyagé ou a la double nationalité d’un des 7 pays musulmans figurant sur le décret anti-immigration (Somalie, Soudan Syrie, Libye, Irak, Iran et Yémen), il y a de fortes chances pour que l’accès au sol américain via l’ESTA lui soit refusé.

Dans le cas où vous envisagez de vivre aux États-Unis de façon permanente, le visa ne suffira pas, il faudra procéder à une demande de carte verte si vous avez un sponsor ou tenter votre chance à la loterie carte verte.